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Etape obligatoire avant la partie de pêche,
le montage de mouche peut se révéler soit un plaisir (on s’y voit déjà !), soit un vrai calvaire.
Hormis le tour de main à acquérir, et là rien ne remplacera les séances de montage, certains principes de base peuvent limiter les galères et le découragement devant une mouche qui ne ressemble à rien, ou qui malgré une belle apparence se révèle inadaptée au bord de l’eau.
Les principes relatifs au montage de nymphes peuvent se regrouper en trois catégories :
L’aspect de la nymphe (ou sa silhouette),Les matériaux utilisés,La densitéde la nymphe.
Quelque soit l’utilisation à laquelle elle est destinée (imitative ou incitative, pêche au fil, à vue ou à la roulette), une imitation de nymphe devra être montée en adéquation avec les principes ci-dessus.
I/ L’ASPECT DE LA NYMPHE
L’aspect de la nymphe dépendra directement de deux éléments principaux, le respect des proportions des différentes parties de l’insecte et le type d’hameçon utilisé, ces deux éléments dépendant eux même de la larve (ou nymphe) imitée.
Les différentes parties de la nymphe
Les proportions
Tout comme pour le montage de mouches sèches, certaines proportions doivent être respectées pour que la mouche soit réaliste et prenante. Cependant, même si c’est le même insecte qui est imité, les proportions seront différentes en fonction du stade de développement choisi (pour faire simple, nymphe ou sèche).
Les hameçons
Il est évident que l’hameçon, support de toute mouche, influence directement l’aspect général de la mouche et en conséquence chaque type aura une utilisation différente.
Un type hameçon de caractérise par :
sa forme : droite ou courbe (caddis), tout dépend de l’insecte imité sa longueur de hampe, son poids.
Les longueurs de hampe et les poids des hameçons sont codifiés chez la majorités des constructeurs suivant une nomenclature qu’il toujours bon d’avoir à l’esprit :
Il est à noter que d’une manière générale, les hameçons utilisés pour le montage de nymphes seront souvent relativement lourds, et ce afin de favoriser l’immersion et la solidité.
En fonction de la nymphe à monter, il sera choisi un hameçon présentant des caractéristiques spécifiques :
Hameçon droit :
Hampe standard ou longue : Nymphe d’éphémère, Hampe très longue ou extra longue : Larve de grande éphémère et de plécoptère,
Hameçon « swiming nymph » : Nymphe nageuse d’éphémère
Hameçon courbe (ou caddis): Larve de trichoptère, gammare (même si le gammare n’est pas à proprement parler une nymphe).
Voici à titre indicatif quelques exemples de nymphes en fonction des caractéristiques d’hameçon (les références indiquées sont celles de chez Tiemco, vous trouverez des hameçons équivalents dans toutes les autres marques.
II/ LES MATERIAUX UTILISES
Quelque soit la mouche, les matériaux utilisables sont innombrables et seulement limités par notre imagination. Nous allons nous limiter aux matériaux les plus communément utilisés pour chaque partie du corps.
La tête
Fil de montage, Petite perle en verre (larve de trichoptère)
Le thorax
Fil de montage, Dubbing (lièvre, lapin, haretron, phoque,…), Perle en laiton ou tungstène.
Le sac alaire (optionnel)
Herl (faisan, dinde ou dindon, …) Matériaux synthétiques (latex, …)
Abdomen
Fil (de montage, floche,…), Herl (faisan, substitut de condor,…), Dubbing (lièvre, lapin, haretron, phoque,…). Quill de paon. Fil de cuivre
Cerclage de l’abdomen
Fil de montage Fil de cuivre de différentes couleurs
Le cerclage permet d’une part d’imiter les annelures du corps de la larve (le tout c’est d’y croire !), et d’autre part de solidifier la mouche. A ce titre, il doit être enroulé dans le sens inverse du matériau utilisé pour l’abdomen.
Cerques
Herl (faisan, …) Fibres diverses (perdrix, coq…).
Choix des matériaux
Les matériaux utilisés seront choisis compte tenu des caractéristiques attendues de la nymphe, notamment en matière d’immersion. L’aspect très réaliste (ou imitatif) n’a pour moi qu’un intérêt secondaire et l’expérience confirme cette analyse (cas des nymphes moulées « Piam » qui ne ressemblent que de très loin à une larve et qui s’avèrent pourtant très prenantes).
D’une manière générale, nous pouvons retenir les règles suivantes :
Nymphes très peu plombées, il est déconseillé d’utiliser du dubbing. Celui-ci retenant les micros bulles d’air dans ses fibres, la nymphe aura d’autant plus de difficultés à s’immerger (sauf si c’est l’effet recherché, comme pour les nymphes de surface). Très petites nymphes destinées à une immersion assez rapide et profonde : elles sont très difficiles à plomber tout en leur gardant une silhouette correcte. Dans ce cas, favoriser des abdomens et thorax en fil saturés de vernis, ou encore mieux, recouvert d’époxy. Le plombage sera alors assuré par les matériaux eux-mêmes et seront en outre plus hydrodynamiques. Couleurs des matériaux : il est toujours préférable d’utiliser des couleurs neutres se rapprochant de la teinte de l’insecte (beige, marron, olive, …). Cependant, n’hésitez pas à monter quelques nymphes « pétantes » qui sont parfois très prenantes (orange fluo par exemple). Essayez également des nymphes « lie de vin », ou bordeaux, vous m’en direz des nouvelles … Thorax en billes: indispensables dans une boite de nymphes, même si l’expérience montre que certaines couleurs (or, argent) sont beaucoup plus prenantes en début de saison ou en eaux teintées (sur truites sauvages !). Abdomen en quill (de paon): toujours recouvrir de vernis (ou époxy) afin d’assurer sa solidité. Cerclage d’abdomen en fil : afin d’éviter au cerclage de glisser sur l’abdomen (cas fréquent en cas de lancer arbalète), prenez l’habitude de passez une couche de colle cyano pour solidifier le tout.
III/ LE PLOMBAGE
Le plombage de la mouche est un élément primordial, car si votre nymphe n’évolue pas à la bonne profondeur (ou reste en surface), elle ne sera pas péchante.
Matériaux utilisés Les matériaux les plus communément utilisés :
Le cuivre, Le plomb (rond, plat, en bobine, adhésif) Le tungstène : à diamètre égal, environ 30% plus lourd que le plomb, mais relativement difficile à travailler compte tenu de sa forte raideur, Les billes : laiton ou tungstène
Différents types de plombage
Les différentes densités dépendent d’une part du matériau utilisé, et d’autre part de la quantité de matériaux.
A titre indicatif, quelques exemples :
Quelques astuces pour le montage du plombage :
toujours mettre une sous couche de fil montage sur l’hameçon avant le plombage afin d’éviter que les matériaux ne glissent autour de l’hameçon, autre solution, la sempiternelle colle cyano. Pour les plombages de type soudure à l’étain, toujours mettre au préalable un enroulement espacé de cuivre afin que l’étain ait une prise. Par ailleurs, il est possible de peindre la boule d’étain avec de la peinture à maquette.
IV/ EXEMPLES DE NYMPHES
Avant de vous lancer à corps perdu dans la constitution de votre boite de nymphes, il est nécessaire de faire une première sélection de modèles indispensables et efficaces dans la majorité des rivières.
Quelques valeurs sures :
Il n’est pas nécessaire d’avoir une multitude de modèles différents, mais pour chaque nymphe il est impératif de prévoir des tailles et des plombages différents (3 ou 4 plombages différents par modèle et par taille). Un petit truc à utiliser pour repérer du premier coup d’œil la densité de chaque modèle : utiliser un fil de montage de couleur différente (par exemple du plus clair pour les nymphes très peu plombées au plus foncé pour les nymphes lourdes).
Pour conclure, à vos étaux, et bon courage !
Enfin, n’oubliez pas que c’est probablement grâce au no-kill pratiqué par un autre pécheur que vous piquerez ce superbe poisson tant espéré … Alors, pourquoi pas vous ?